VINCENT ROCA
 
19 février : Des bananes d'honneur...


17 février : une grappe d'yeux 
La nature nous regarde...

16 février

L’ancien archevêque sud-africain Desmond Tutu, prix Nobel de la paix, a annoncé jeudi qu’il renonçait à son rôle d’ambassadeur pour l’ONG britannique Oxfam, éclaboussée par un scandale de harcèlement sexuel. Dans un communiqué Desmond Tutu se dit "profondément déçu par les accusations d'immoralité et de possibles comportements criminels impliquant des travailleurs humanitaires" liés à l'ONG.

«  Desmond Tutu, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi »


9 février

« Je n'ai jamais fait l'amour à quelqu'un si une personne me dit non ».

Monsieur Gilbert Rozon accusé de violences sexuelles dans l'exercice des ses fonctions 
par une vingtaine de femmes a une drôle de façon de s'exprimer... "Je n'ai jamais fait l'amour à quelqu'un si une personne me dit non".

Autrement dit, si une personne me dit oui, je fais l’amour avec quelqu’un sans problème. Même si la personne en question n’est pas le quelqu’un (ou la quelqu’une) en question. Par exemple, si le facteur me dit oui, je fais l'amour avec la femme de ménage. Même si elle n'est pas d'accord, puisque le facteur a dit oui... 

Ou alors c'est que je n'ai pas bien compris.

Monsieur Gilbert Rozon a créé en 1983 le Festival "Juste pour rire" à Montréal.



Ah ben c'est ça... c'est juste pour rire...


6 février 2018

« Il y a une fenêtre historique pour sortir de la logique de conflit » 

Il y a donc un mur.

Un mur, comme tous les murs, infranchissable en lui-même. Un mur, comme tous les murs, pas naturel, ça ne pousse pas les murs. On ne peut même pas les pousser, en principe. Quelqu’un a bien du prendre son petit seau, sa petite pelle, ses petites briques et son petit ciment pour le construire, pour l’édifier. On édifie un mur. Et le mur édifie aussi, parfois. On en connaît des murs édifiants. Des murs « parlants ». Oui, je sais, on en connaît qui ont des oreilles. Et s’ils ont des oreilles, ils ont des pavillons. Et les pavillons ont des murs, on n’en sort pas. Mais justement, c’est parce qu’il y a des murs qu’on n’en sort pas.

Le mur des Lamentations, par exemple. Il est tellement édifiant qu’il est qualifié de saint. C’est étrange, pour un mur qui sépare deux religions. Mais, vu son âge (il fut bâti au premier siècle de notre ère), je doute qu’il soit très sain. Le mur des lamentations, sain ? Sans humidité et sans fissures ? Excusez-moi… Il paraît qu’on y glisse des bouts de papiers sur lesquels sont inscrits des prières. Vous imaginez un mur sans fissures ? Il faudrait prier avec un marteau et un burin… Et pardonnez-moi, mais les lamentations… des geignements, des pleurnicheries, des larmoiements… pas d’humidité ? Des jéramiades, des gémissements, des plaintes… Le mur des plaintes. Des plinthes.

Au fait, savez-vous que le crocodile lamente ? Du crocodile aux larmes, il n’y a qu’un pas… ou un rampement. Ainsi vont les crocodiles : ils rampent ou ils marchent. Comme les escaliers. Qui longent les murs.

Les murs se lézardent. Se crocodilent.

Et le mur de Berlin ?
Un mur ubain. Principalement.
Bien que pas très urbain. Socialement.
Ouvrage de maçonnerie. Localement.
Et de leur connerie. Littéralement.
Un mur d’escalade. Également.
Un mur qui n’était pas porteur. Paradoxalement.
Dont le franchissement était condamné. Pénalement.
Que valait-il ? Archtecturalement parlant…
Il séparait. Idéalement. Verticalement.
De chaque côté, les points de vue étaient opposés. Diamétralement.
Il n’était pas sain. Fondamentalement…
Symbole de la guerre froide dans le monde. Globalement. Glacialement.
Il était dans l’air du temps. Banalement.
Il est tombé. Finalement.

Et le mur de monsieur Trump ? 3000 km de long. Ça fait un paquet de briques. En argent. Et en béton. Un mur que l’on suppose sans fenêtre, sans porte, sans balcon, sans fleurs… Qui séparera deux états. Bizarrement, la fusion sépare deux états. L’état solide et l’état liquide. La fusion entre le Mexique et les États-Unis n’est pas pour tout de suite.

ll y a donc un mur.

Et une fenêtre.
Une ouverture. Pour faire pénétrer l’air et la lumière.
Et éventuellement quelques bribes de dialogue. 
Mais une ouverture bien encadrée.
Même si certains chambranlent.

Et tout cela pour quoi ? Pour sortir de la logique du conflit.

Ah. Donc il y a conflit.
D’où le mur.
Pour séparer les belligérants.
Et si l’on a choisi une fenêtre, plutôt qu’une porte, c’est qu’on n’a pas l’intention de passer de l’autre côté. Chacun chez soi.

Attention, ce n’est pas pour sortir du conflit. Ce serait trop beau. Non, c’est pour sortir de la logique du conflit.

Ah oui, j'oubliais ! Il y a une logique du conflit. Une succession cohérente, régulière et nécessaire 
d’évènements conflictuels…
Si c’est cohérent, régulier et nécessaire, on ne voit pas trop l’utilité d’en sortir…

Bref. La fenêtre est historique. Des vitres mémorables. Une poignée emblématique. Un linteau inoubliable.

Espérons juste que la fenêtre ait une dimension raisonnable.
Il ne faudrait pas que ce soit une meurtrière.